Le 27 novembre 2024, la Fabrique à Projets, laboratoire d’innovation publique du Secrétariat Général du MTECT, a organisé un webinaire intitulé « Enjeux contradictoires dans les politiques publiques ». Cet événement, qui s’inscrivait dans le cadre du Mois de l’Innovation Publique, a rassemblé plus de 75 participants pour explorer les tensions inhérentes à la mise en œuvre des politiques publiques liées à la transition écologique. Ce fut également une opportunité d’échanger sur des solutions innovantes et concrètes.
Comment dépasser les tensions entre des objectifs aussi cruciaux que le développement économique et la protection de l’environnement ? À travers des témoignages concrets et des méthodes d’innovation par les usages, ce webinaire a cherché à mettre en lumière des approches stimulantes pour répondre à ces défis.
Les enjeux contradictoires, définis comme des tensions où deux objectifs s’opposent, étaient au centre de la réflexion. Par exemple, comment coordonner simultanément des actions en faveur du développement et de l’attractivité des territoires sans compromettre l’objectif d’aller vers une plus grande sobriété énergétique et foncière ? Comment réindustrialiser des friches polluées tout en respectant les impératifs de biodiversité ? Ou encore, comment mobiliser les acteurs locaux autour de démarches collaboratives dans un contexte de forte diversité d’intérêts ?
David Mazoyer, directeur adjoint de la DREAL Grand-Est, a introduit la table ronde en illustrant les défis liés à la réindustrialisation des friches, aux énergies renouvelables et à la décarbonation industrielle. Il a souligné que chaque enjeu est légitime, ce qui rend leur conciliation complexe. Ses solutions : privilégier le dialogue, adopter des approches souples et anticiper les besoins tout en valorisant la flexibilité des porteurs de projets.
Comment dépasser les tensions entre des objectifs aussi cruciaux que le développement économique et la protection de l’environnement ? À travers des témoignages concrets et des méthodes d’innovation par les usages, ce webinaire a cherché à mettre en lumière des approches stimulantes pour répondre à ces défis.
Les enjeux contradictoires, définis comme des tensions où deux objectifs s’opposent, étaient au centre de la réflexion. Par exemple, comment coordonner simultanément des actions en faveur du développement et de l’attractivité des territoires sans compromettre l’objectif d’aller vers une plus grande sobriété énergétique et foncière ? Comment réindustrialiser des friches polluées tout en respectant les impératifs de biodiversité ? Ou encore, comment mobiliser les acteurs locaux autour de démarches collaboratives dans un contexte de forte diversité d’intérêts ?
David Mazoyer, directeur adjoint de la DREAL Grand-Est, a introduit la table ronde en illustrant les défis liés à la réindustrialisation des friches, aux énergies renouvelables et à la décarbonation industrielle. Il a souligné que chaque enjeu est légitime, ce qui rend leur conciliation complexe. Ses solutions : privilégier le dialogue, adopter des approches souples et anticiper les besoins tout en valorisant la flexibilité des porteurs de projets.
Audrey Leclercq, responsable de projets à la DGALN, a présenté une initiative combinant une approche terrain, une concertation et le prototypage de solutions. À l'issue d'une phase de diagnostic approfondi, un processus a conduit à l'élaboration de solutions à la fois systémiques et collaboratives, telles qu'un outil de planification, un service numérique pour repérer les espèces protégées et une circulaire nationale. Ces expérimentations ont mis en lumière un changement de posture, avec des acteurs adoptant une démarche collective et systémique, axée sur des solutions opérationnelles et concrètes. Ce changement repose sur la co-construction, la concertation et une forte implication des acteurs locaux. Le projet se concrétise à travers des ateliers, des expérimentations sur le terrain et une mobilisation active des parties prenantes pour assurer une mise en œuvre réussie.
Nadine Sulzer, adjointe au chef du service Transition énergétique et Mobilités de la DDT74, et Pierre-Emmanuel Boutin, chargé de l'accompagnement des territoires à la transition énergétique au Syane, s’appuient sur un exercice captivant de prospective créative. Ce projet de « design fiction » explore de nouveaux imaginaires à travers des récits concrets, tels qu'un journal télévisé de la Haute-Savoie en 2080, permettant de visualiser l’impact du changement climatique sur nos territoires dans un futur proche. L’objectif est d’aller au-delà du rationnel et de l’analytique pour mobiliser également la sensibilité et l’émotion, afin d’inciter à l’action.
Enfin, Julie Purdue, Responsable de la mission Transition écologique à la Ville de Lyon, a présenté la démarche « Lyon 2030 », qui mobilise citoyens, entreprises et élus autour de l’objectif de neutralité climatique. Au cœur de cette initiative, l’Agora Lyon 2030 rassemble 135 acteurs engagés dans des actions concrètes, appuyées par une approche narrative et participative visant à inspirer et renforcer les capacités d’action. Parmi les principaux défis figurent la gestion de la diversité, le maintien de la motivation et la pérennité du projet dans un contexte de ressources limitées. Inspirée de modèles européens, cette dynamique innovante s’appuie sur l’expérimentation, la montée en compétences et la création de communs pour transformer durablement le territoire.
Les questions des participants ont permis d’échanger et de démontrer que ces solutions apportent des réponses partielles mais significatives aux enjeux contradictoires. Les changements de posture, l’expérimentation et la collaboration, fondés sur une approche systémique, participative et narrative, apparaissent comme des leviers clés. Cette dynamique collective, soutenue par la co-construction et l’implication des acteurs locaux, offre des pistes concrètes pour concilier des objectifs parfois opposés et avancer vers des solutions durables.