Journée organisée par l’IFORE, et la DGALN et avec le soutien du CGDD et de la cellule nationale de suivi de l’immobilier de l’État. 

Une politique d’immobilier durable passe par une gestion énergétique optimisée du parc. Des exigences réglementaires fixent un objectif de réduction de la consommation d’énergie du patrimoine immobilier de l’État et de ses établissements publics (réduction d’au moins 40 % de la consommation primaire d’énergie des bâtiments d’ici 2020). Cet objectif vise aussi à contenir les coûts d’énergie supportés par l’administration en forte hausse (+7 à 10 % par an) et à répondre aux préoccupations des occupants, de plus en plus sensibilisés à la question environnementale. 

Agir dans un cadre budgétaire contraint

Le niveau des dotations d’investissement ne permet pas de mettre en oeuvre un plan de renouvellement du parc immobilier (constructions neuves et réhabilitations lourdes). Aussi, l’État est conduit à définir un ordre de priorité aux actions d’efficacité énergétique et à privilégier à la fois : 
  • les actions à faible investissement, qui portent sur la gestion technique des équipements et sur la sensibilisation et l’accompagnement des occupants (management environnemental et de l’énergie)
  • les opérations qui peuvent permettre à l’État de recourir à d’autres modes de financement que les programmes budgétaires dès lors que ces actions permettent un gain global. 

Rapprocher les réseaux et favoriser des synergies 

La gestion de l’énergie dans les bâtiments de l’État s’articule autour de différents réseaux d’acteurs : services responsables de la gestion administrative et financière du patrimoine immobilier de l’État, services techniques définissant la politique d’entretien et de rénovation du patrimoine, services en charge de promouvoir la politique de développement durable au sein des administrations, gestionnaires de bâtiments qui en assurent l’exploitation, administrations occupantes, services acheteurs pour la négociation des prix de l’énergie. Souvent, ceux-ci ne se connaissent pas, alors même qu’ils gagneraient à collaborer. L’organisation de la fonction immobilière de l’État n’est pas toujours bien connue des chargés de mission plan administration exemplaire et des correspondants achats. Inversement le dispositif État exemplaire, les bilans d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES) et les plans d’action achats de l’État sont souvent mal connus des services en charge de l’immobilier, alors qu’ils contiennent des propositions intéressantes d’actions à coût réduit qui mériteraient d’être intégrées dans les schémas directeurs immobiliers. 

Outre de rappeler les enjeux liés à l’énergie, le cadre d’action de la politique immobilière de l’État-propriétaire en matière d’efficacité énergétique, ainsi que les différents réseaux concernés par la question, la journée s’est attachée à :
  • partager des outils et méthodes, 
  • valoriser les bonnes pratiques, 
  • initier une dynamique de groupe.

Captations de la journée


1. Ouverture
Olivier Robinet, directeur de l'IFORE.
Jean-Marc Michel, Directeur général de l'aménagement du logement et de la nature (DGALN/MEDDE/MLET).
2. Bâtiments et énergie : les grands enjeux. 
Alain Grandjean.
3. Le cadre d'action des services de l'Etat. 
Sarah Tessé, Bruno Hauret, Didier Petitjean et Stéphanie Munier.
4. Quelques exemples de bonnes pratiques à coût réduit. 
Thierry Decadt et Gérald Helwig.
5. La sobriété énergétique : Comment agir avec les occupants ?
Stéphanie Beauregard, chargée de projets qualité d'usage au département maîtrise d'ouvrages et équipements publics au CEREMA.
Christophe Beslay, sociologue et maître de conférence à l'université de Toulouse spécialiste des questions relatives à l'énergie.
6. Libéralisation des marchés et leviers de financement pour viser l'efficacité énergétique
Patrick Soler, du service Achat de l'Etat (SAE).
Eric Dime, Chef du bureau des affaires budgétaires et immobilières à la Préfecture du Nord.
Christophe Huet, de la direction Territoriale Nord Picardie du Cerema.
7. Conclusion
Georges Debiesse.